« Heureux de constater votre réussite. »
Stéphane Mosès, Un retour au judaïsme, Entretiens avec Viktor Malka, © Éditions du seuil, 2008
Le retour au Maroc du général Noguès
Après un bref séjour à Vichy, où il s’est entretenu avec le maréchal Pétain et les membres du Gouvernement, le général Noguès, Commissaire résident général, a regagné le Maroc, le 9 août 1940. À son retour à Rabat le général Noguès, interrogé sur ses intentions, a déclaré que les différents projets évoqués dans son récent discours devant le tombeau du maréchal Lyautey, avaient reçu l’approbation du Gouvernement français. Ils seront bientôt caractérisés par d’importantes réformes qui seront réalisées dans le cadre de la réorganisation générale commencée en France.
Le général Noguès a confirmé son intention de procéder à une réforme de l’administration marocaine, dans des déclarations radiodiffusées le 11 août par le poste de radio Toulouse.
Les routines qui ont ligoté la France, la routine administrative était la plus étouffante, le maréchal Pétain l’a tuée. Ce que j’ai trouvé à Vichy, dans les conditions terribles de travail que vous connaissez, ce sont des gens ardents qui ne s’embarrassent pas de formalités et qui savent prendre leurs responsabilités. C’est vraiment une administration revivifiée qui s’est mise au travail. Ce grand effort de rajeunissement et de simplification, je l’ai annoncé pour le Maroc, il y a quelques jours, à l’occasion de l’anniversaire de la mort du maréchal Lyautey, et je l’ai placé sous son égide. Le Gouvernement français m’a donné tout son appui pour le poursuivre. J’entends y consacrer toute ma volonté. Les jours qui viennent seront fertiles en réalisation dans tous les domaines. Ce qui est en jeu, c’est notre bien, notre famille, l’avenir de la France et du Maroc Rien ne m’arrêtera dans cette œuvre de sauvegarde. L’enjeu est bien trop considérable pour que je tolère la moindre défaillance. Il faut que tout le monde se mette avec acharnement au travail et comprenne que le moment est venu de l’union, de l’obéissance et du devoir.
VIE POLITIQUE DU PROTECTORAT
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Les adieux - 25 septembre 1940
Curieuse image du général Noguès en visite au camp de Sidi-el-Arachi
Stéphane Mosès est né en 1931. Il a l’âge de Pierre, le fils cadet de Georges Fourneret et fréquente la même école, les Orangers, à Rabat. La famille Mosès, juifs allemands, est réfugiée au Maroc. À la Déclaration de guerre, les allemands de toutes origines sont internés comme ennemis de la France. Cette mesure touche les israélites allemands et autrichiens réfugiés au Maroc et n’épargne pas la famille Mosès. Georges Fourneret obtient leur libération.
Par la suite , c’est comme juifs
qu’ils seront à nouveau détenus, en application de l’Armistice avec Hitler.
Ci-contre extrait des Entretiens, page 15
..... et mauvais jours 1940
Maurice Varlet, Ferdinand Polge et Louis Michel
Un destin forgé par l'histoire