Soldat de la Grande Guerre
Décret du 23 avril 1915 instituant la Croix de guerre
3 août 1915 à Jonchery s/Suippes : balle en séton cuisse droite
16 avril 1917 à Brimont (Marne) éclats multiples d’obus
20 mai 1918 – intoxiqué par les gaz à Verstraet (Belgique)
Actions d’éclat et citation à l’ordre de l’Armée.
c/o du 44ème RI N° 120 du 20 septembre 1915.
S’est offert pour jalonner une ligne de tranchées dans un terrain particulièrement exposé au tir de l’ennemi. A été blessé en s’y portant pour la 3éme fois. S/officier très énergique donnant constamment le meilleur exemple.
c/o du 7ème CA N° 18 du 13 octobre 1916.
Durant les combats sur la Somme, a donné constamment un bel exemple d’énergie : le 13 septembre 1916 a assuré remarquablement la transmission des ordres et n’a pas hésité à prendre le commandement de groupes importants pendant une contre-attaque allemande sur le village de B...
c/o du de la 14ème DI N° 129 du 26 décembre 1917, adjudant de bataillon, le 16 avril 1917 s’est porté à l’assaut avec son bataillon qui fit d’un seul bond 4 km, a assuré toute la journée avec le commandement en s’exposant constamment sur un terrain battu,
a donné de précieux renseignements au Commandant du régiment sur la situation, a été blessé en fin de combat.
c/o 14ème division au 10 août 1918 N°35 Officier adjoint au chef de bataillon au cours des combats de Nanteuil-la-Fosse a assuré plusieurs fois des missions difficiles avec plein succès et fourni des renseignements précieux à son chef de Bataillon sur la situation pendant le combat et a donné pendant plusieurs jours un bel exemple d’énergie.
Affaires auxquelles Georges Fourneret a pris part
Et je vis s'avancer d'un pas léger et souple un petit saint-cyrien au képi rouge et bleu de ciel, l'air timide. De beaux traits, une esquisse de moustache brune, un œil où la malice le disputait à l'intelligence, tel m'apparut le sous-lieutenant Louis GUYETANT. Il m'emmena dans un petit morceau de tranchée couverte d'une vieille porte arrachée d'un hangar et me mit en confiance tout de suite. "Dès ce soir nous irons à la patrouille ensemble ! "
Mon nouveau commandant me reçu d'une manière bourrue. Colosse, haut en couleur, le nez légèrement retroussé sur une forte moustache, la pipe au bec, le képi sur l'oreille, il me dévisagea de la tête aux pieds ! Le commandant BIGET avait l'habitude des hommes. Après un bref interrogatoire, il fit appeler le commandant de la 6ème compagnie à laquelle il m'affectait.
Extrait de l'éloge de Louis Guyétant
Georges Fourneret sera ensuite de toutes les batailles de la Grande Guerre.
Georges Fourneret est engagé volontaire à dix-neuf ans, en 1912. En août 1914, il sert au 60ème régiment d’infanterie. Fin septembre il passe au 44ème RI, l’autre formation de la 27ème Brigade de la 14ème Division. Il est affecté à la 6ème compagnie.
Le 44ème RI est basé à Lons-le-Saulnier et Montbéliard, sa Franche-Comté d’origine.
Georges Fourneret participe aux premiers combats en Alsace, puis à la bataille de la Marne. En janvier 1915, il est avec son régiment à Soissons. Dans la nuit du 12 au 13 janvier son bataillon est lancé sur les pentes de Crouy pour reprendre la position aux Allemands, la cote 132. Cet épisode le marque profondément.
En effet son lieutenant de compagnie, Louis Guyetant qui venait d’avoir vingt-et-un ans disparaît sous ses yeux. Le soldat Georges Fourneret , de dix mois l’aîné de son lieutenant, participe au combat sur les hauteurs de Soissons. Il raconte l’épisode sous forme d’un éloge de son jeune chef.
Le récit nous met dans les pas d’une troupe et nous fait vivre en direct un scénario haletant : l’assaut sous le feu ennemi, la disparition d’un lieutenant et la mort d’un capitaine. Le témoignage est émouvant.
Un destin forgé par l'histoire