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Interviews d’anciens déportés italiens, espagnols, allemands, russes
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Historique de Melk
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Photo Guillaume Maisse
         Struthof, 28 septembre 2014
Photo Pierre Fourneret
Allocution du général Saint Macary sur la place d’appel de Melk,
                                     8 mai 2000
- Bertrand Perz (Université de Vienne), Das Projekt "Quarz": Der Bau einer unterirdischen Fabrik durch         Häftlinge des KZ Melk für die Steyr-Daimler-Puch, StudenVerlag, 2013.
La construction d’une usine souterraine par des  Häftlinge du camp de concentration de Melk pour Steyer-Daimler-Puch. Réédition de sa thèse publiée en 1990, éditée une première fois en 1991.
 
- Steegmann (Robert), Le camp de Natzweiler-Struthof, Paris, Edition du Seuil, 2009, 375 pages.
Historiens
http://www.google.fr/search?client=safari&rls=en&q=Ladislas+Szücs&ie=UTF-8&oe=UTF-8&gfe_rd=cr&ei=MO-nU7HNAciA8Qf6wYGgCA
- Général Saint-Macary, Mauthausen : percer l’oubli, l’Harmattan, 2004.
- Ernest Vinurel, rive de cendres, L’Harmattan, 2003.
- Abbé Jean Varnoux, Clartés dans la nuit, Éditions de la Veytizou, 1995.
- Maurice Delfieu, Récits d’un revenant. Mauthausen-Ebensee, 1944-1945,
     Paris, Indicateur universel des PTT, 1946, 197 p.
- René Guichet, Les Mauvais jours, 1970, non publié, diffusé ici avec l’accord des ayants droit,
     recueil d’articles parus dans La Dépêche du Loiret en 1946-1947.
- Ladislas Szücs  (1909-2000) Zählappell Als Arzt im Konzentrationslager,
     Fischer Taschenbuch, Frankfurt am Mai, 1995.
     (Un numéro matricule pour médecin)  Pour la traduction française voir l’Amicale de Mauthausen.
 
     Ladislaus Szücs, médecin spécialiste O.R.L. est né en Transylvanie. D'origine juive, après l'occupation de la Hongrie par les troupes du Reich en 1944, il subit le sort réservé à toute la communauté juive de la région. Après quelques jours passés dans le "Zigeunenlager" d'Auchwitz-Birkenau, il est transféré à Mauthausen. Il porte le n° 71 221. Il arrive à Melk début juin.
Déportés
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/fonds/xml_inv/88AJ/DAFANCH00SC_0000088AJ.html
-  Fond de l’Amicale
http://www.monument-mauthausen.org/
-  Monument virtuel dédié à la mémoire des noms établi par l’Amicale de Mauthausen
http://campmauthausen.org/index.php
Amicale de Mauthausen
https://www.youtube.com/watch?v=oDovm-mrqNM
https://www.youtube.com/watch?v=8r50t7148sA
http://www.youtube.com/aquasethistory
More clips concerning other secret underground factories in the NS era:
- Sur le projet Quartz (en allemand)  
https://www.youtube.com/watch?v=rRS8Rgzii7I
http://www.struthof.fr/de/empfang/
- Sur le Strutof
Source : YouTube Aquaset history série Deckname QUARTZ
Place d’appel à Melk
 
          Donc je suis maintenant à l'infirmerie, camouflé en malade. …….. Lemordant m'a conduit dans une petite salle de malades ………. . Dans la chambre il y a 8 lits à trois étages avec des paillasses et sur chaque lit deux malades couchés tête-bêche.
 
          Notre travail quotidien consiste principalement dans le transport des cadavres. Le chemin vers l'éternité s'est raccourci depuis que nous avons un "kréma" à cent cinquante pas d'ici, des pas titubants. Nous gérons la mort comme si nous étions pour ainsi dire les fournisseurs de la cour du krématoire car les cadavres y sont emmenés directement du Revier, sans passer par la cave. Nous livrons parfois trois douzaines de cadavres le même jour. Il me paraît aujourd'hui facile d'écrire ce chiffre invraisemblable, là où ne serait-ce qu'un père, un fils, un ami tué par pure folie, serait de trop. On se demande tout en faisant le travail, quand arrivera son tour ……..
 
          Nous ne nous séparons de nos morts, pour ainsi dire, que provisoirement, car peu de temps après, nous les recevons sous forme de fumée et de suie sur nos hardes et notre peau
Zählappell Als Arzt im Konzentrationslager, Fischer Taschenbuch, Frankfurt am Main, 1995. (Un numéro matricule pour médecin)
               (Traduction Ernest Vinurel)
Le four crématoire de Melk est le seul témoin préservé et fragile de la barbarie.
La caserne a repris sa fonction naturelle débarrassée de ses blocs et de ses morts.
Le docteur Szücs, médecin clandestin à l’infirmerie,  écrit :
1947
Arrivée p. 27 à 31
          Il faut lire les textes reproduits dans le site Internet de Guillaume Maisse et le récit de l’arrivée de son grand-père, Georges Belin, à la gare de Rothau et au camp.
 
http://pexonne27aout44.net/a-propos/
 
          Georges Belin est un des 79 raflés déportés de Pexone en Meurthe-et-Moselle. Il arrive le 27 août au Struthof, huit jours après mon père. En une semaine du matricule 22730 de mon père au stück Belin 26818, 4088 nouveaux numéros. Le Struthof est évacué début septembre. Georges Fourneret
fait-il partie de ce premier convoi de 2046 déportés qui après deux jours dans des wagons à bestiaux arrivent à Dachau
le 4 septembre ? Georges Belin et Georges Fourneret se suivront encore de près, arrivés tous deux à Mauthausen
le 14 septembre, le premier matricule 97636, mon père 98054. Ils ne se sont pourtant pas rencontrés  dans ce rendez-vous du malheur.
 
          Dans ce même convoi, le général Tarnier arrêté à Dijon la même nuit et immatriculés à Dachau, côte à côte, Fourneret 100262, Tarnier 100264.
KL-NA
 
        J’ai longtemps perçu le Struthof comme une simple étape dans le calvaire de mon père, que je croyais ne commencer vraiment qu’à Mauthausen.   Au point de n’avoir jamais visité ce  « petit » camp  de Natzweiler avant que soixante-dix années ne s’écoulent.
        Ce fut le dimanche 28 septembre 2014. Émotion indicible. Ce terrible escarpement, battu par la chaleur ou le froid, m’a révélé la souffrance de ceux, dont mon père, qui, d’un coup foudroyant, furent plongés dans la terreur nazie.
        « L’autobus après la prison de Dijon, rien d’effrayant. Nous sommes prisonniers mais nous savons pourquoi et rien ne sort de l’ordinaire. De 1914 j’ai connu les tranchées, les assauts, le canon et les gaz. Depuis le 6 juin nous sommes sûrs de la victoire, il suffira de tenir. »
 
        Et puis soudain à la descente du bus, l’effroi, la douleur, les coups, les chiens, la hargne sanguinaire des bourreaux, le chemin montant vers l’insoupçonné.
        « Ne serait-ce pas ma mort que l’on organise ».
 
        Ce que confirme le discours des tortionnaires :  « Tu rentres par la porte et tu sors par la cheminée » autant que la fumée du crématoire bien visible en bas de la pente.
- Mauthausen hier et aujourd’hui  
Medias
Publié avec l'autorisation des ayants-droit
p. 38 et ss. Commando Himmelstoss
Paul Hanser 98208
Maurice Combanaire  62183
Georges Lanquetin
Gabriel Julliard 62604
Jean Papin  119151
Paul Arrighi  61877
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-  Site de l’Amicale de Mauthausen-Déportés, Familles et Amis
- Discours du général Pierre Saint Macary (1921-2006) à Melk le 9 mai 2005    
https://www.youtube.com/watch?v=a7hQWQSFick
          Ce chant a été écrit dans un des premiers camps de concentration situés en Allemagne. Intitulé « Das Lied der Moorsoldaten » (en français sous le titre de « chant des Marais »), il traduit la plainte des antifascistes et des juifs, premiers internés dans ces camps. Pendant longtemps les auteurs de ce chant nous furent inconnus, mais dans un bulletin d’avril 1977, l’Amicale de Mauthausen indique que ce chant est né au camp de Bögermoor en juillet-août 1933. Le texte primitif fut écrit par Johann Esser, il fut ensuite remanié par Wolfgang Lanhoff ; ce poème avait alors pour nom « Bögermoorlied ». C’est un autre détenu, Rudi Goguel qui en composa la musique. Par la suite des détenus d’autres nationalités l’adoptèrent, c’est alors qu’il connut des variantes dans les paroles et les adaptations musicales.
- Le chant des marais
Pour aller plus loin
De Linz à Mauthausen, 22km ; de Link à Mauthausen 99km ; de Melk à Vienne, 87km ; de Melk à ebensee, 164km.
Pistes pour un voyage de mémoire
Holiday Paradise and Culture Idyll
et la rue qui longe les garages
La caserne vue de l’abbaye
L’abbaye vue de la caserne
Source : Plaquette touristique  
Paradis de vacances ou chemin de mémoire ?
Aujourd’hui MELK
source : Wikipedia :  Mauthausen, Häftlinge bei der Desinfektion
La désinfection à l’arrivée à Mauthausen
À Mauthausen dans la salle des noms du Musée
Les 35 fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur morts pour la France.       
Ministère de l’Intérieur
Mort pour la France
in Amicale de Mauthausen « Des pierres qui parlent » page 38
in Amicale de Mauthausen « Mauthausen 2000 »  page 24
Les galeries de Roggendorff
          Les déportés y travaillent par équipe de 12 heures jour et nuit, dans le froid, sans sécurité, au percement de tunnels.
          En moins d’un an, 7 galeries principales, hautes de 8 mètres, larges de 25 mètres reliées entre elles par des galeries transversales y seront creusées sur une longueur totale de plus de 3.000 mètres.
Le camp est créé fin Avril 44 à l’arrivée de deux convois de français (très majoritairement résistants) encadrés par des droits communs allemands.
          Il est commandé par un capitaine SS Tête de mort (LUDOLF dit le Vieux) assisté de 4 sous-officiers SS Tête de mort, dont MUSIKANT, responsable de l’infirmerie. La troupe de garde est de la Luftwaffe transformée en Waffen-SS au 1er janvier 1945.
          Les déportés partagent avec leurs gardiens la caserne Birago. Les troupes occupent les bâtiments en dur sauf un et les déportés les garages et de nombreuses baraques construites dans l’enceinte de la caserne (doubles barbelés électrifiés et miradors).
         Les déportés sont une partie de la main d’œuvre affectée à la construction d’une usine souterraine de roulements à billes, au chantier de ROGGENDORFF à 7 km en direction de Vienne, desservi par une navette ferroviaire (au moins 8 trajets par jour).
          L’effectif moyen du camp à partie de juillet 44 est de 10.000 détenus de toutes nationalités. Les conditions de vie et de travail sont telles que les pertes sont sévères, surtout en hiver : en janvier  45, 1.000 morts. Les blessés et les malades sont évacués sur Mauthusen, de même que les morts jusqu’au 1er novembre 44 où le four crématoire fut mis en fonctionnement.
          Les droits communs allemands de l’encadrement des blocs et des commandos de travail sont mis en échec et remplacés par des politiques de toutes nationalités. Ainsi sous l’action du Secrétariat (H. Hoffstedt et A. Pichon), sont mis en place des chefs et secrétaires de block, des spécialistes, des responsables de kommandos de toutes nationalités et même des juifs hongrois. Le chef de camp sera un français à partir d’Août 44.
          Le camp n’est pas libéré mais évacué entre le 15 et le 20 avril 1945, soit sur le camp central, soit sur Ebensee où les rescapés ne seront libérés que le 6 mai : évacuation et changement de camp qui provoqueront de lourdes pertes les dernières semaines.
          Au total, 14.400 déportés passeront par Melk, 4800 y périront dont 663 français.
Projekt Quartz
Liste des 48 commandos de Mauthausen
Crématoire
Four
Table d'éviscération
Konzentrationslager Mauthausen
Parmi ceux qui l’ont connu au camp
Personnalités
Déportés
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Témoins
Gérard Carpentier était étudiant en médecine au moment de sa déportation. Il a fait partie du commando Himmelstoss confié à René Guichet. Gérard Carpentier témoigne que des cendres de G. FOURNERET ont bien été recueillies dans une "canette" et emportées lors de l'évacuation de Melk le 15 avril 1945. À l’arrivée à Ebensee,  la bouteille est découverte, brisée et les cendres piétinées par un gardien SS.
Gérard Carpentier en a le souvenir très présent.
Visite à Gérard Carpentier 62080
le 18 septembre 2006 à Bandol
Notre Blockältester était sympathique et se trouvait en bons termes avec le chef du Krematorium ; ainsi il nous fut possible de faire mettre à part et de recueillir les cendres de ce pauvre M. Julien. On les introduisit pieusement dans une bouteille et cette bouteille fut placée avec précautions sur une solive qui nous servait d’étagère commune et où nous placions nos gamelles, nos cuillers et toutes nos menues richesses, bouts de ficelle, boutons, une aiguille à coudre, etc. Mais voilà ! La solive était étroite et chaque fois qu’on voulait en retirer un objet, la malencontreuse bouteille venait vous embarrasser et se mettre au travers.
Un jour, l’un des nôtres, un maître de la parole et un homme d’une distinction parfaite, cherchant un objet personnel, faillit renverser à plusieurs reprises l’inévitable flacon.
Exaspéré, il le déposa violemment sur la planche ; puis, le considérant d’un air sévère, il eut cette exclamation admirable qui déclencha parmi nous un rire inextinguible :
« Ecoute, Julien ! Tu commences à nous emmerder ! »
Ce que dit Maurice Delfieu 62253
dans « Récits d’un revenant » à propos d’un fait similaire
Je comprends très bien que vous n’ayez pas voulu croire le récit que vous faisait notre camarade René Guichet. Je pense en effet que de tels exemples sont rares, peut-être, est-ce un cas unique...Cependant les faits qui vous sont rapportés sont absolument authentiques. Je puis vous en donner l’assurance – ils montrent, lorsqu’on considère le risque accepté par ceux qui ont tenté cette chose extraordinaire, l’amitié qu’ils portaient à votre regretté mari.
René Guichet
62505
Photo Nicolas Guichet
Lettre de Claude Lemaître 62686
du 4 janvier 1951
          J’ai eu à l’occasion de cette désinfection, une grosse peine personnelle. Depuis le 19 mars, je gardais sur moi une
bouteille contenant les cendres de FOURNERET, ancien préfet de DIJON. Nous avions réussi, à MELK, à le faire brûler
seul et ses restes, pieusement gardés, devaient être remis à sa famille à notre retour. C’était peu, mais je suis sûr que cela
aurait été un grand réconfort pour les siens, malheureusement, nous avons dû nous dévêtir complètement. Rapidement j’ai
sorti d’une poche la précieuse bouteille et j’ai essayé de la camoufler près des arbres qui nous entouraient, espérant la
reprendre un peu plus tard mais un gardien a vu mon geste. Il bondit vers moi :
          - "Qu’est-ce que c’est cette bouteille ?
          - Ce sont les restes d’un camarade.
          - Quoi ? Tu ne sais donc pas que cela est absolument interdit, viens ici."
          J’approche. Une magistrale correction m’envoie rapidement à terre et pour conclure, un S.S. prend la bouteille, la casse sur le tronc d’un arbre et piétine les cendres qui s’en échappent.
 
          FOURNERET que j’aurais aimé ramener en France, tes cendres sont mêlées à de la terre d’Autriche et le vent les éparpilla à son gré dans            l'espace d'un camp nazi.
Récit de René Guichet dans « Les mauvais jours »
articles publiés en 1945 dans la Dépêche du Loiret
Cendres de Georges Fourneret
Le projet Quartz, c’est à dire la construction d’une usine souterraine de roulements à billes pour les firmes Steyr, Daimler et Puch. G. Fourneret en peu de temps a contracté une pneumonie. Il est mort le 19 mars 1945.
Melk a été évacué le 4 avril suivant, devant l’avance des troupes russes.
Gravures Daniel Piquée-Audrain in Bulletin de l’Amicale de Mauthausen n° 307 janvier 2007
Survivre
René Guichet Les Mauvais jours
 
Les deux mitraillettes sont posées à même la grande table de la salle à manger.
J’ai douze ans, ma mère et ma grand-mère sont assisses en face de moi.
Les deux soldats allemands sont de côté.
Mon père vient d’être emmené.
Il est 3 heures du matin, le 17 août 1944, 2 rue de Mirande à Dijon.
Nous attendons.
  
Un destin forgé par l'histoire
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