Lettres du Levant et d'avant

Lettres d'avant

Lettres du Levant

Lettres d'elle et de lui

Images :                 7.  Saint-Hippolyte aujourd’hui
Méli-mélo :            6.  Méli-mélo, « ....il est 10 h du soir »
Consentement :       5. « ..... ce maudit voyage à Morteau »
Impatience :           4. «...que de baisers en retard. »
Coup de foudre :    3. « Bien Cher Monsieur, Je vous dis à samedi... »
La réponse ne se fait pas attendre            
2. « Ce maudit fort qui m’arrache à vous »
©  http://www.fortiffsere.fr/belfortgauche/index_fichiers/Page2505.htm     
* Voir dans 14-18 le récit de la disparition du Lt Guyetant le 15 janvier 1915 à Crouy
                                 La jeune Fille
 
Oh ! Poète je suis pareille à l’Églantier
Qui cache au vent d’hiver sa fleur captive encore
Et qui parfumera l’ombre du vert sentier
Quand nul frisson de gel n’attristera l’aurore !
Comme la fleur pressent le renouveau lointain
Ainsi j’attends l’amour qui vient – et que j’ignore. lien pour agrandir
Je suis comme la nuit douteuse au vent éclose
Un effluve timide et rose du matin.
Quand mon corps flotte encore dans l’indécis du rêve
Ne les plains pas amis s’il est indifférent,
Quand mai revient, l’arbuste a des larmes de sève
Et, peut-être, le cœur pleure-t-il, en s’ouvrant.
Le poète
 
Que fait ton petit cœur insoucieux et vague,
Jeune fille aux yeux fins, au sourire subtil ?
Ne sens-tu pas en toi frémir le bel avril ?
Mon âme sans amour est une mer sans vague ?
                              L’Églantier
 
Le printemps est trompeur ; ce soir sous le ciel clair
Le bois va se fleurir encore de gelée ;
Et l’exquise tiédeur de cette brise ailée,
Hélas ! n’est qu’un sourire adouci de l’hiver.
Mais je sens palpiter mes timides corolles ;
Mes rêves d’avenir s’ébauchent, parfumés
Et j’attends la saison plus sûre où les nuits molles 
Offrirons leur caresse à mes boutons jaunis.
Le poète
 
T’épanouiras-tu bientôt bel Églantier ?
Et quand vas-tu livrer au vent tes fleurs jolies ?
Toute neige a fondu dans le creux du sentier ;
Le bois s’est dévêtu de ses mélancolies.
Premiers Frissons...
                                                                                                      Non-datée
                         Ida aimée, je retrouve ces vers que j’écrivis il y a bien longtemps, par un soir très triste, un soir de guerre dans une petite ferme de l’Aisne où je venais d’apprendre la mort d’un ami*. Pour me distraire, pour oublier ma peine, je me mis à rêver, et comme la soirée était douce, je fixai mon rêve indécis en ces phrases où je mettais mon cœur. Le rêve qui n’avait pas de forme, qui n’était que flou, qui n’était que rêve, c’était vous.... ! Je le sens bien maintenant, je le sais ! Je ne devais connaître que plus tard le bonheur, la joie de vous aimer.
                         Ce soir j’aurai celle, immense et incomparable, de vous voir et de vous respirer. Ida je vis dans cet espoir en vous donnant mon baiser le plus doux.
                                              Votre
                                                                   Georges
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Voir :   1. Les deux lettres écrites depuis Lachaux
Un destin forgé par l'histoire